Travaux d'élèves dans le cadre du concours CESCI : "l'Autre, c'est quoi?"

Plaidoyer contre l'homophobie


J'aimerais vous raconter l'histoire de Sébastien, un jeune adolescent qui va au lycée, comme vous et moi. En réalité, Sébastien n'est pas banal : il est homosexuel. Il a quinze ans et découvre son corps, s'interroge sur la vie, sur ses attirances pour les garçons de son âge. « Pourquoi moi ? » se demande-t-il. Il n'en n'a pas la réponse, ni vous, ni moi, ni personne. Sébastien est amoureux et la honte le dévore. Son existence est rythmée par les insultes de ses camarades, les regards noirs de ses parents et les moqueries des passants sur sa démarche efféminée. La solitude le hante, et chaque affront est une pierre véhiculant un message de haine qu'il reçoit en plein visage. Sébastien est étouffé par les larmes qu'il verse chaque soir en repensant aux offenses quotidiennes. Il a mal, la société lui fait mal, le monde lui fait mal ! Et vous, lui jetteriez-vous la première pierre parce qu’il ose être différent ? Je ne crois pas que l'amour soit un crime susceptible d'être puni ainsi : brutalement et lâchement. Comme le dit un philosophe chinois du nom de Confucius : « la nature fait les hommes, et la vie le rend différents ». Sébastien l'est. Mais il reste un être humain qui possède deux bras, deux jambes et surtout, un cœur pour aimer. Quoi de moins blâmable ?


D'après la déclaration universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : « La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Or, je ne pense pas que la vie d'un couple de personne du même sexe vous nuise ?

En effet, le reniement excessif de l'homosexualité dans le monde amène à des effets désastreux sur la construction de soi. Nous naissons avec des interdits ancrés dans notre esprit et tacitement, on se répète sans cesse : « Je suis normal ». Mais qu'est-ce que la normalité ? C'est simplement une couverture sous laquelle la société se cache pour ne pas s'exposer aux critiques extérieures. Aujourd'hui, je dénonce les conséquences de la normalité sur les homosexuels, qui ne demandent qu'à vivre heureux, sans jugement en retour. Malheureusement Sébastien souffre de ce maudit jugement. Parfois il se demande même s'il ne vaut pas mieux mourir, lorsqu'il entend à la télévision qu'au Nigeria, être homosexuel revient à être emprisonné pendant quatorze ans. Imaginez-vous sa souffrance, quand il lit sur le journal qu'un avocat californien propose de fusiller les homosexuels au nom de la « colère divine » ? Je tiens à préciser que l'homophobie n'est le credo d'aucune religion. Ce sont les Hommes qui propagent leurs idéaux fanatiques. Moi, je m'allie à Sébastien et vous demande à tous de faire preuve d'indulgence. De la tolérance, contre 30 % de suicides juvéniles en moins ! De la tolérance contre la vie de quatre homosexuels lapidés au Nigeria ! Tout simplement de la tolérance pour plus de bonheur. J'aurais voulu que cette valeur humaine évite à Sébastien de périr dans les flammes, aspergé d'essence par ses camarades ce 16 janvier 2004. C'est ainsi que s'arrêta la vie de Sébastien, et moi, je continue ma plaidoirie pour lui, et tous les autres. Lui n'a pas survécu à l'étroitesse d'esprit de la société, mais à nous de l'élargir.

A nous de la libérer des préjugés, des conflits et surtout de sauver des vies. Aujourd'hui, plusieurs centaines d'homosexuels sont discriminés chaque jour dans le monde, à cause de l'homophobie permanente. Luttons ensemble pour demain, et montrons nous respectueux envers nos prochains.

Enfin je vous invite à rendre hommage à la mémoire de Sébastien ce 17 mai, journée internationale contre l'homophobie.



Claire DUPONT (avril 2015)

"La discrimination est une spirale sans fin"
Plaidoyer pour la différence par Manon Coudurier-Curveur (avril 2015)
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La discrimination est une spirale sans fin


Chers lycéens, lycéennes, nous sommes réunis aujourd'hui pour la journée de la différence. Je ne vais pas vous faire un plaidoyer digne de Voltaire mais je vais essayer de vous sensibiliser à un sujet qui me tient à cœur. 


Vous, les jeunes lycéens, avez tendance à juger et à vous moquer de vos camarades sur leur apparence physique ou leur mentalité.

Cette discrimination est une des discriminations qui fait le plus souffrir les cœurs des jeunes gens que vous êtes. Les blessures physiques disparaissent avec le temps mais les blessures du cœur restent à jamais, invisibles mais toujours présentes, insondables mais profondes. Les souffrances dues aux moqueries sont réelles, des personnes qui étaient bien dans leur peau peuvent se mettre à se dévaloriser, s'isoler, ou même penser à la mort dans certains cas graves de discrimination.

Que vous vous moquiez pour passer le temps, ou par pure méchanceté, vous créez de la souffrance, de la tristesse, vous isolez des personnes qui n'ont pas demandé à être vos souffre-douleur et surtout vous vous renfermez sur vous même, vous vous isolez de personnes, d’humains qui ont des choses à vous dire, des personnalités différentes, des choses à vous apprendre, ou de l'amour à offrir.

Que vous subissiez ou faites subir n'a pas d'importance , la discrimination est une spirale sans fin, ces préjugés se transmettent de parents à enfants, d'enfants à petits enfants.

Alors vous, jeunes hommes et femmes, qui allez bientôt entrer dans la vie active, c'est à vous de construire un avenir meilleur pour l'humanité. Ne laissez pas des passagers sur le quai de la gare en proie au vent de la tristesse, construisez des wagons où il y aurait de la place pour tout homme, toute femme de ce monde. Bâtissez des monuments pour la paix, l'égalité et la compréhension des autres.

Vous êtes les fondations de ces monuments ; ne laissez pas ces fondations instables pour les génération futures.

Que vous soyez grands , petits, gros, maigres, noir ou blanc, roux ,blonds, châtain ou autre vous êtes des humains d'une même espèce qui ne laissent pas des individus souffrir.

Ce sont les souffrances qui créent les guerres. Prenez le temps de vous retourner et de regarder les gens qui vous entourent. Ils ont tous un corps, une âme différente mais nous avons tous un cœur qui bat guidé par des sentiments.


Manon COUDURIER-CURVEUR

La maltraitance à l'école




Chers amis, comment à l'époque où nous vivons, pouvons-nous accepter que de jeunes adolescents décident de fuir l'établissement scolaire et les études sous l'effet dévastateur d'une menace ?


Comment pouvons-nous fermer les yeux sur le fait qu'au sein même des établissements de l'Education nationale, une jeune lycéenne, une camarade, une amie doivent encore aujourd'hui subir d'horribles maltraitances de la part d'élèves puériles jusqu'à ce que l'on arrive à l'irréparable ?

Trop de jeunes femmes sont privées de leur dignité, à un tel point que ces dernières années, grand nombre d'entre elles décident de commettre l'irréparable et de se donner la mort, seule alternative que ces jeunes filles ont trouvé pour échapper aux menaces incessantes et aux violences qu'elles ont subies.


Je peux, par exemple, vous raconter l'histoire d'Emilie qui décide, en rentrant chez elle, de se donner la mort après avoir été dénudée par des élèves de sa classe. Ou encore, une autre jeune fille, qui a été critiquée à de nombreuses reprises, et qui, un soir où elle se retrouva seule chez elle, décida de mettre à exécution les menaces qui fusaient, celles qui disaient « vas te pendre... ». Elle décida de commettre l'irréversible en se pendant dans sa maison. Trouvez-vous cela normal ? Est-ce admissible ? Allons-nous rester là à ne rien faire pour protéger nos camarades ?


Aujourd'hui, je suis outré par ces actes infâmes. Ne l'êtes-vous pas ?

Ce combat contre ces puérilités est le combat de tous et je ne pense pas être le seul à le mener ! Allions nos voix, nous prouverons à cette espèce d'individus qu'ils se trompent.

Ensemble, nous changerons leurs pensées ! Ensemble, nous protégerons nos camarades ! Ensemble, nous les aiderons à se sentir bien dans un lieu où ils doivent l'être ! Ensemble, nous ferons un premier pas vers une société bienveillante où nous sommes égaux ! Ensemble !

Je sais que je ne suis pas le seul à vouloir me battre et que je peux compter sur votre soutien. Alors, ensemble, posons la première brique d'un monde meilleur !







Anthony MATHIEU (avril 2015)

Articles de presse des élèves sur "Au bord du monde"

Mercredi 14 janvier 2015 : avant-Festival international du film des droits de l 'Homme

Atelier "un pas en avant" animé par des étudiants en licence pro "chargés de projets en solidarité internationale et développement durable", avec les élèves de 2nde6 / 2nde10 Litso.

 

Atelier avant la projection du film "Au bord du monde" programmé par le Festival international du Film des droits de l'Homme (27 janvier à Libourne)

Quelques travaux réalisés lors de l'atelier d'écriture

Amour
Texte écrit et mis en voix par Nouhaila et Jade
Amour_Nouhaila et Jade.mp3
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Différence
Texte écrit et mis en voix par Cathy, Lucie et Mathilda
Différence_Cathy-Lucie-Mathilda.mp3
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Magie
Texte produit par Aurélia, Kenza et Khalil lors de l'atelier d'écriture
Magie_Aurelia-Kenza-Khalil.mp3
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Le prix de la haine
Texte écrit et mis en voix par Emma, Julie, Benjamin et Gabriel.
Le prix de la haine_Emma-Julie-Benjamin-
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10 décembre : Atelier d'écriture

Le mercredi 10 décembre 2014 : les élèves ont pu bénéficier d'un atelier d'écriture animé par Kalam et Jérôme Lansalot, dans le cadre de "Musiques actuelles au lycée". Ces deux artistes font partie du collectif C3O (Collectif 3ème Oreille : des musiciens amateurs et professionnels qui ont travaillé ensembles pour que vivent les textes de Kévin Sgro).

Les élèves ont travaillé sur la notion de Collectif : produire un texte ensemble à partir de mots et d'associations d'idées.

17 octobre : journée mondiale du refus de la misère

Exposition au CDI : "Combattre la pauverté, combattre les préjugés"

 

Les élèves travaillent sur un questionnaire à partir des affiches de cette exposition.

 

Ecriture de poèmes, de plaidoyers,...

Lecture sur l'esplanade François Mittérand à Libourne des textes d'élèves.

Présentation du projet

 

Le projet « Littérature & médias » fonctionne avec une classe de 2nde en Littérature & société (Mmes Feldman et Guillard-Bounsaythip). Il est essentiellement axé sur les activités journalistiques autour du Festival international du film des Droits de l'Homme. Ce projet s'inscrit dans la liaison 2nde/3ème avec le collège d'Arveyres.

 

L'Education aux médias et la sensibilisation aux droits de l'homme et du citoyen seront les principaux objectifs du projet.

 

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- octobre-novembre 2014 : exposition au CDI : "Combattre la pauvreté, combattre les préjugés". Participation à la Journée mondiale du refus de la misère.

 

- 3 décembre 2014 : atelier d'écriture avec le collectif "Ivresse des sens"

 

- janvier 2015 :  exposition au CDI : « Les gazettes à la une » (BNF/CLEMI)

 

- 27 janvier : participation au Festival international du film des droits de l'Homme (FIFDH). Projection du film documentaire" Au bord du monde" de Claude  Drexel.


- 18 mars 2015 : participation à la 26ème Semaine de la presse. Conférence-débat et exposition autour du thème du dessin de presse (Hôtel de Région)


- 27 mars : rencontre avec un journaliste de Sud Ouest. Liaison collège/lycée


- avril 2015 : participation au concours "L'autre, c'est qui?" ( CESCI du Pays foyen)