Littérature & Société
Rencontre avec... des journalistes
Rencontre avec des journalistes de Sud-Ouest
Jeudi 15 mai, la classe de 2nde7 du lycée Max Linder a accueilli deux journalistes de Sud Ouest, Linda DOUIFI et Sylvain PETITJEAN. Ils leur ont exposé leur profession et leurs conditions de travail. Cette rencontre avait pour but de faire comprendre aux lycéens ce métier d’information et de les aider dans leur choix d’orientation future.
Le travail des journalistes est chaque jour différent. Ils rencontrent de nombreuses personnes et font parfois face à de nombreux imprévus. Les élèvent apprennent qu’au sein du journal Sud-Ouest il n'y a pas de journalistes spécialisés dans un domaine précis. La routine n'existe pas dans cette profession. Pour eux, la passion est importante. Sans envie, ni motivation, ce travail peut vite devenir ennuyeux. Ils peuvent effectuer plusieurs heures de reportage et passer une heure à rédiger leur article.
Les intervenants évoquent de nombreux avantages à ce métier comme des rencontres inoubliables. Linda Douifi confie qu'elle a pu approcher et interviewer Stromae ou Omar Sy. Sylvain Petitjean parle, lui, de souvenirs marquants, bons ou mauvais. Il pense notamment à un incendie mortel sur lequel il a dû écrire un article.
Mais les élèves découvrent aussi les inconvénients dans cette profession. Les journalistes n'ont pas d'horaires fixes. Ils peuvent donc être appelés à n' importe quelle heure, de jour comme de nuit ; des contraintes de temps pour rédiger leur papier.
Le journal Sud-Ouest connaît encore de succès, avec environ 80 000 journaux vendus chaque jour, et un site numérique très consulté. Trois journalistes travaillent à l'agence Sud-Ouest de Libourne. « Nous ne sommes jamais censurés », se réjouissent les deux journalistes. « Il n'y pas non plus de vraies concurrences entres les différents journaux régionaux tels que Charente Libre ».
La profession de journaliste est donc souvent choisie par passion puisque c'est un métier assez contraignant et difficile.
Alex et Elodie, 2nde 7, 22 mai 2014
Qui êtes-vous, Linda Douifi ?
Des élèves de Max Linder ont rencontré une journaliste du Sud-Ouest qui a répondu à leurs questions.
Le 15 mai 2014, Linda Douifi, 26 ans, journaliste bimedia au Sud-Ouest, s'est rendue au Lycée Max Linder. Elle a expliqué aux élèves de 2nde7 Littérature et Société d'où lui venait sa passion pour le métier : « A 8 ans, j'écrivais déjà mes propres articles sur mon ordinateur. J'étais une grande fan de Tintin même si j'ai compris plus tard qu ' il n'écrivait jamais d'articles. J'ai participé au journal du collège et à celui du lycée également. J'ai fait plusieurs stages dans différents journaux et même à la radio. »
Elle a fait l'école de journalisme à Bordeaux (IJBA – Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine) et a commencé à l'agence de Sud Ouest Charentes avant d' arriver à Libourne en février. Linda explique que malgré des semaines chargées (elle travaille parfois du lundi au samedi et peut terminer tard le soir), elle aime beaucoup son métier : « Il n'y a pas de routine, le programme est différent chaque jour et on fait plein de rencontres intéressantes. J'ai eu la chance de pouvoir interviewer des personnalités comme Tiken Jah Fakoly, Omar Sy, Josiane Balasko ou encore Zebda ! » En général il y a plusieurs heures de reportage et une heure d'écriture derrière. Les principales sources du journal sont les personnes qui les contactent pour leur faire part d'une information. « Une fois on m'a appelée en plein milieu de la nuit pour me dire qu'il y avait un incendie. La personne qui m'a contactée a prévenu le Sud-Ouest avant les pompiers. »
« Avez-vous déjà envisagé de faire des reportages à l'étranger comme, par exemple, Camille Lepage ? »
« Je suis très admirative de ces personnes, Camille Lepage était une journaliste indépendante, elle n'avait donc personne pour assurer sa sécurité. Je sais que je ne pourrais jamais faire ce genre de reportages »
Mais qu'est-ce qu'une journaliste bimedia ?
Les élèves ont quand même demandé quelles étaient les conséquences de la montée d'internet dans les médias. « Certes cela entraîne une baisse des ventes du journal papier mais le site internet est indispensable et bien pratique : on peut y poster des vidéos et cela permet d'avoir l'information instantanément. Il y a une partie gratuite accessible à tous et une partie payante, réservée aux abonnés. » Il arrive donc que Linda écrive deux fois dans la journée à propos d'une même information : pour le site et pour l’édition papier du lendemain. « Il faut reconnaître que cela change la manière d'écrire. »
Propos recueillis par Juliette